Son périple à travers la Chine ;
Après la mort de Guo, il décida de partir de sa
région natale à la recherche d'autres
maîtres. En 1913, il fut engagé comme instructeur
dans l'armée à Pékin. En 1918,
à 33 ans, il abandonna sa situation et commença
à voyager.
Sa première étape fut le monastère de
Shaolin, réputé pour sa boxe de
"l'école du cœur et de la
pensée" (Xin Yi Men), une technique apparentée au
Xing Yi Quan. Après avoir passé quelques mois
en compagnie du bonze Henglin, il repart et
parcourt le Hubei puis le Hunan, avant d'arriver dans la province de
Fujian.
Dans le fief du Shaolin du sud, Wang rencontre un autre expert du Xin
Yi Men, Fang Qiazhuang, avec lequel il fraternise
et compare sa pratique. Ce dernier lui présente Jin
Shaofeng, un expert de la boxe de la grue. Quelque temps
plus tard, Wang retourne dans le Hunan.
Il passera plus d'un an dans la province de Chang Sha,
auprès du Maître Xie Tiefu (
surnommé Grande Barbe Xie), qui pratiquait initialement le
Wu Dang Quan, et était reconnu comme le premier
maître de la région du sud. Wang a
rapporté que Xie le surpassait en combat à mains
nues et avec armes.
Il devait déclarer : "en dehors de maître Guo
Yunshen, je fus profondément influencé par
Maître Xie".
Au retour de son voyage dans le sud, Wang a rencontré
à Pékin le Maître de Tai-Chi-Chuan Yan
Shaohou ainsi que Liu Fengchun, un Maître de Baqua Zhang.
La formation du Yi Chuan :
Dès 1925, Wang entreprit de développer son
école. Dans son enseignement, Wang ne suivit pas la tendance
qui, à partir des années vingt, accorda une place
de plus en plus prépondérante à la
pratique des enchaînements (tao-lu). Il trouvait que l'on
attachait trop d'importance à la forme extérieure
en négligeant la concentration d'esprit pendant
l'entraînement. Il créa une méthode
personnelle à partir des principes suivants :
l'intention est dégagée par la forme, la
forme se manifeste à partir de l'intention, la posture suit
l'intention, la force est émise à partir de
l'intention.
(tiré du yiquan yaodian).
Sa méthode se fonde sur l'immobilité, posture de
l’arbre (zhan zhuang), le déplacement (mocabu), le
développement et l'expression de la force
(shili,shisheng,fali), le combat, les "poussées des mains
»" (tui shou) et la séparation des mains (sanshou).
Il changea le nom du Xing Yi Quan en Yi Quan (boxe de l'intention ou de
l'esprit).
Il recruta ses premiers disciples dans sa famille. Puis il se rendit
à Tianjin où il se lia d'amitié avec Zhan
Zhaodong (1859-1940), un boxeur adepte du Xing Yi Quan et du
Bagua Zhang jouissant d'un important prestige. Ce dernier lui
présenta de nombeux élèves parmi
lesquels Zhao Enqing, Zhang Entong et Zhao Fengyao.
Trois ans à peine après la fondation du yi quan,
Zhao Enqing remportait les épreuves de combat lors de la
troisième compétition nationale d'arts martiaux
organisée à Hangzhou.
A l'époque de ce tournoi, Wang rédigea le premier
traité exposant ses conceptions "le Yi Quan Zhengui, le
principe juste de la boxe de la pensée".
En 1929, à Shangai, toujours prêt à
démontrer le bien-fondé de ses principes, il affronte victorieusement un boxeur poids léger d'origine
hongroise....
A Pékin, en 1937, le Yi Quan connut un nouvel essort. A
peine arrivé, Wang fut défié par une
célébrité locale, le maître
de boxe Hong Xuru, qui s'avoua vaincu au
troisième échange. Stupéfaits par
cette défaite, les élèves de ce
dernier s'empressèrent de rejoindre la nouvelle
école.
L'un d'entre eux, Yao Zongxun (1917-1985), devint
son successeur.
A ce moment, semble t-il, Wang distingua deux cours : le combat (au
domicile de Yao Zongxun),
et le "Yang sheng", la pratique de santé.
Parmi les visiteurs étrangers, il faut signaler le japonais Kenichi
Sawaï, un adepte du Budo qui suivit des cours de Yi
Quan avant de propager une conception personnelle sous le nom de Tai Ki
Ken.
En 1940 apparut le nom de Da Cheng Quan (la boxe du grand
accomplissement), qui devait être
fréquemment employé entre 1940 et 1946. Ce terme
ne semble pas avoir reçu l'entière approbation de
Wang Xiangzhai. Quoiqu'il en soit, on considère que c'est au
cours des années quarante que l'art
du Yi Quan atteignit son apogée.
En 1941, Wang distingua 6 disciples qui étaient parvenus
à la compréhension de l'art du combat en leurs
donnant un nouveau nom qui contient l'élément Dao
(la voie).
Après l'instauration du nouveau régime en 1949,
il abandonna l'enseignement martial pour approfondir les applications
thérapeutiques de la posture de l'arbre (zhan zhuang).
Il s'est éteint en juillet 1963 dans la ville de Tianjin.
Quelques paroles de Wang xiang zhiai :
Ce qu'on appelle une pratique sportive normale,
désigne une pratique apte à favoriser le
développement naturel du corps.
Il faut savoir que concernant le mouvement dans
l'étude de l'art du poing, les grand mouvements ne valent
pas les petits mouvements, les petits mouvements ne valent pas
l'immobilité, le mouvement dans l'immobilité est
seul capable d'engendrer le mouvement éternel. Pour ce qui
est des principes du sport, le plus important est le calme, le respect,
et le réalisme.
La pratique vise trois objectifs :
1) renforcer la santé
2) l'auto-défense
3) la compréhension des règles de la nature.
Pour obtenir la force, il ne faut pas rechercher la force
C'est pourquoi on dit que la forme disperse la force,
l'absence de forme concentre l'esprit.
Si le corps est cassé, la force se disperse c'est pourquoi
plus c'est lent mieux c'est. C'est de cette façon que l'on
peut progressivement faire l'expérience de la
manière dont
travaillent les membres, les os et les cellules. Il ne faut pas
être indifférent ou se laisser aller.
Ce sont les conditions d'étude les plus simples. Si on
cherche la beauté de la vitesse, l'apparence
d'agilité, rien ne peut être obtenu, au contraire,
c'est peine perdue.
Les arts martiaux s'intéressent principalement
à la santé. L'auto défense vient
après. La pratique martiale permet aux personne atteintes de
nombreuses maladies chroniques, pour lesquelles les
médicaments sont sans effet, de retrouver la
santé. Elle permet aux personne usées par le
travail et qui ont perdu leur capacité de travail,
de retrouver du travail. C'est là que se trouve la vraie
valeur des arts martiaux. On peut dire qu'un tel art martial est un
repos dans le sport, un sport dans le repos.
Quelques anecdotes :
De Wang Xuanjie (extrait de : Martial Arts of China Vol. 1, No. 7 ,
Page 297)
Dans le but de revaloriser la nation chinoise face aux envahisseurs
Japonais et étrangers, Wang Xiang Zhai créa le Da
Chen Chuan, fruit de l’absorption de plusieurs styles de
Wushu, et l’enseigna personnellement à de nombreux
élèves. Afin de confronter son art aux autres, il
publia dans un magasine, dans les années 1940 à
Pékin qu’il était prêt
à se confronter à n’importe
quelle personne y compris étrangers.
1- Cette annonce énerva kenichi Sawai, un artiste martial
japonais qui vivait à Pékin, qui était
bon au karaté, au sabre et au Judo. Pour lui, le Wushu
chinois n’était que de la gymnastique.
Donc un jour, il se rendit chez Wang dans le but de le
défier. Wang accepta et dans la cour les deux hommes se
faisaient face, Wang parfaitement détendu les mains dans le
dos. Sawai l’attaqua rapidement au visage, Wang bloqua de la
main gauche et tendit son bras droit, envoyant le Japonais sur le dos
10 pieds plus loin.
N’admettant pas sa défaite, Sawai voulut un combat
à l’épée, car il dit
qu’il était plus fort à
l’épée et pouvait couper une pomme sur
la tête d’une personne sas blesser celle-ci. Ainsi
un deuxième duel eut lieu, selon le fils de Sawai, avec un
baton, et lorsque les deux batons se touchèrent, le japonais
vola encore plusieurs mètres au loin, le bras tremblant.
Plus tard, Sawai l’engagea dans un conteste de Chin-na, une
sorte de Judo, et bien qu’il fut 5 ème dan de
Judo, dès qu’il essayait d’accrocher
Wang, il se retrouvait projeté.
2– Puis vint suite à l’annonce un boxeur
Italien, renommé en Europe surnommé «
James ». Enervé par l’annonce et
désireux de se faire un nom en Chine. Le jour de
l’affrontement le boxeur paraissait si grand et si musculeux
et si agile, que l’audience retenait son souffle.
Wang pouvait-il gagner ce match ? Aussi calme que pour la
première confrontation Wang, au premier assaut , laissa
l’italien attaquer d’un coup de poing direct,
bloquant du bras droit,
il poussa le boxeur soudainement, qui tomba quelques mètres
plus loin. Ne comprenant pas ce
qui lui était arrivé, il se releva, se rapprocha,
fit une feinte, et donna un uppercut du gauche.
se déplaçant sur la droite, Wang posa sa main
droite sur l’épaule du boxeur qui
s’effondra à terre.
Le boxeur « groggi » se releva de nouveau, et Wang
voulant montrer la valeur des arts martiaux chinois lui demanda de
venir taper sa poitrine et ses côtes. Le boxeur
désemparé mit un puissant
crochet du droit au ventre, Wang comme un rock fit rebondir le poing de
l’Italien qui s’effondra
de nouveau le poignet démis.
Durant les années ou Wang xiang zhiai développa
son art, il se mesura à des dizaines artistes martiales
Chinois ou étranger. Il arrivait toujours confiant, mais
repartait défait. Grâce à ses
défis la renommée du Da Chen chuan a pris
beaucoup d’ampleur et devenu une fleur merveilleuse dans
le jardin du Wushu Chinois.
Selon d’autres sources ;
En 1915, il est vainqueur de l'expert de "la mante religieuse", Zhou Zi
Yan qui devient son élève.
En 1928 son élève Zhao En Qin (Zhao Dao Xin)
gagne à Shang Hai le 3éme championnat national de
combat.
A Cette époque il défait lui même le
Hongrois Imre Harangi, champion olympique de boxe anglaise aux jeux de
Berlin en 1936 et le japonais Ichiro Hatta expert de Judo qui avait
participé aux J.O de Los Angeles en 1932, comme lutteur.
En 1937 il enseigne à Pékin, quand il est
défié par un Maitre en Tan Tui ( jambe
élastique) et en Xing Yi,
Hong Lian Shun ,qui compte parmi ses élèves Yao
Zong Xun . Hong perd et demande à tous ses
élèves de suivre Maitre Wang .
Maitre Yao, son successeur, est né le 1917 dans la province
de Zhejian. A l'âge de 16 ans commence à pratiquer
avec Hong Lian Shun,
expert en Xing Yi Quan et en Tan Tui (jambe élastique).
Après la défaite de son maitre par Wang Xian
ZhaÏ , il rejoint l'école de ce dernier en 1937
qui,
dorénavant le considère comme son fils. En 1940,
Wang le nomme son successeur et lui donne le
surnom Ji Xian (le successeur de Xian) et lui offre symboliquement un
costume de démonstration. Depuis ce jour, Yao Zong Xun
remplaca Wang dans l’enseignement et les défis,
quand celui-ci était absent.
Maîtres de l’académie central de Guoshu
de Nanjing. De gauche à droite, Li Ziyang ;
second non identifié, troisième Gao Zhendong,
responsable du département Wudang ; quatrième Li Jinglin, cinquième Zhang Zhaodong,
fameux Maitre de Xingyi ; sixiéme Zhao Daoxin; septième Wang Xiangzhai
créateur du Yiquan/Dachengquan ; huitième Su Jingyou ; neuvième Chu Guiting Maitre
de Xinggyi et Huang Zhixiu.
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